(Sur)Vie Je T’en Supplie

Publié sous anonymat

Oh Liban,

On te torture, on te pétrit, on t’assassine

On te tuait, on te tue et on continue à te tuer 

On a percé tes poumons, on t’a enchainé, on t’a interdit la survie

On te brûle en vertu de ta nature

On t’assombrit en vertu de ta lumière

On t’égorge puis on te crie « respire »

On te poignarde puis on te hurle « vie »

On a démuni ton peuple de sa monnaie

On a fait de son domicile une prison

On a vidé tes voitures d’essences

On a rendu ton cœur aride

On t’a bombardé.

Liban, on t’a soumis à l’insoutenable

Libanais, on a légitimé l’injustifiable

Néanmoins, malgré tout,

Tes sourires restent contagieux

Tes habitants maintiennent espoir

Avec l’effroi, avec les pleurs 

Avec les “Ya Aadra” et les “Bismallah” 

J’entend toujours “Mafi metel Libnan”

Privé d’oxygène, tu respire

Privé de joie, tu vibre

Privé d’espoir, tu rêves

Les mains ligotées, tu danses

Le poignard dans le cœur, tu vis

Liban, tu renaitras de tes cendres

Libanais, persistez dans votre résilience

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